L’annonce d’ Air France mercredi 18 octobre dernier a fait l’effet d’une bombe : La compagnie nationale va stopper ses opérations et quitter l’aéroport d’Orly, aéroport historique de Paris, situé en banlieue sud, inauguré en 1961 par le général de Gaulle.
Le transfert va se faire progressivement, à compter de 2026, avec les lignes intérieures, Paris-Nice, Paris-Toulouse et l’outre-mer. Seule la Corse restera desservie par Orly.
De ce fait, les passagers d’Air France seront obligés d’aller à Roissy, l’autre plate-forme parisienne, au Nord de la capitale, pour les lignes intérieures françaises, cela concerne 2,3 millions de passagers annuels.
A compter de 2026, Air France supprime ses six lignes au départ d’Orly, impactant de fait trois villes majeures du sud de la France qui ne seront plus desservies au départ de cet aéroport : Toulouse, Marseille ou Nice. Tout comme les vols vers Pointe-à-Pitre, Fort-de-France, Saint-Denis-de-la- Réunion.
Dès 2026 donc, les vols vers et depuis Toulouse, seront pris en charge par sa filiale low cost, Transavia. Ceux assurés par Air France se feront depuis l’aéroport Paris-Charles-de-Gaulle.
Confronté à une « chute structurelle de la demande » sur ses lignes intérieures, Air France assume cette décision ainsi que les réactions plutôt critiques de certains barons de région notamment celle d’Eric Ciotti, député de la première circonscription des Alpes-Maritimes, patron de LR, qui indique que la disparition de la ligne Nice-Orly est une « décision […] honteuse et scandaleuse » qui « méprise les territoires ».
« Notre projet d’adaptation de l’offre domestique est en tout cas une nécessité, « le trafic sur les liaisons domestiques au départ d’Orly ayant baissé de 40 % », lui répond la compagnie.
Arguant que « les temps ont changé avec notamment le développement de la visioconférence, la réduction des déplacements professionnels et le report vers le train« .
Et paradoxalement, certains observateurs n’ont d’ailleurs pas manqué de noter qu’Orly sera mieux relié à la capitale, dès 2024, avec le prolongement de la ligne de métro 14.
Le CDG Express, nouvelle ligne ferroviaire rapide, n’est, lui, prévu qu’en 2027.