A Marseille, au CRT, la valse des directeurs continue …
15 novembre 2016 Jean Beveraggi Aucun commentaire À la une Armelle Tardy-Joubert, Christian Estrosi, Comité régional de tourisme, Jean-Luc Chauvin, Julien Boulay, Loïc Chovelon, Marseille, Provence, renaud Muselier 8574 vues
A peine débarquée sur le Vieux Port, Armelle Tardy-Joubert s’est vite noyée dans les méandres de la gouvernance du CRT. Elle devrait être remplacée par Loïc Chovelon, parachuté en plein ciel depuis l’Aéroport Marseille Provence et la CCI pour prendre la direction d’une structure de plus en plus décriée.
Au Comité Régional de Tourisme de la Région Provence-Alpes- Côte d’Azur (enfin d’une partie tout au moins de cette fameuse côte…), c’est un peu comme à La Samaritaine : il se passe toujours quelque chose !
Bon, pour être tout à fait honnête, nous préférerions et de loin évoquer les nombreuses opérations et événements initiés par cet organisme (désormais présidé par Renaud Muselier), que les multiples dysfonctionnements et les atermoiements qui caractérisent depuis quelques mois sa nouvelle gouvernance.
Les 100 jours d’Armelle Tardy-Joubert
On se rappelle qu’il y a quelques mois, une fois aux affaires, M. Muselier était parti en croisade contre Bruno James, alors directeur de la structure. Une procédure de licenciement avait été initiée, et -pour ce que l’on en sait- le différend serait en passe de se régler maintenant devant la justice.
Quoi qu’il en soit, et après les révélations fracassantes en mars dernier du site d’information « Le Lanceur » sur le traitement et certains avantages de M. James , les administrateurs du CRT comme l’ensemble des professionnels du tourisme de la région attendaient un déclic synonyme de renouveau.
Et de relance de l’activité en cette année marquée par des événements tragiques ayant engendré une baisse notable de la fréquentation touristique en PACA.
Autant dire que l’arrivée au début de l’été d’Armelle Tardy-Joubert à la tête du CRT, avait redonné le sourire à plus d’un. Cette professionnelle aguerrie, qui dirigeait jusqu’alors le bureau canadien d’Atout France, semblait la plus à même de concrétiser les grands axes du nouveau schéma régional du tourisme dessiné par le duo Estrosi-Muselier.
Oui mais voilà, Madame Tardy-Joubert à peine arrivée… est déjà repartie ! Un petit tour et puis s’en va ! Trois mois en fait et un départ précipité , non commentée jusqu’ici par le président du CRT.
Alors, licenciement ? Départ volontaire après négociation ? Rupture conventionnelle au terme d’une période d’essai non probante? La seule chose qui a transpiré au terme de l’été c’est que de profonds différends semblaient opposer la nouvelle directrice -bien décidée à user de ses prérogatives- à certains membres des cabinets des présidents Estrosi et Muselier.
Nouveau directeur en phase d’atterrissage
N’ayant plus de capitaine à la barre de leur vaisseau, certains personnels du CRT n’hésitent plus -en privé- à faire part de leur inquiétude devant cette valse des directeurs, avouant ne plus savoir vraiment en fait sur quel pied danser !
Le départ imminent et négocié de la directrice de la communication (NDLR/non confirmé par son propre service!) semble s’inscrire lui aussi dans cette logique des lendemains qui déchantent.
En poste depuis plusieurs années, Anne Marie Bernard réintégrerait son corps initial de fonctionnaire au Conseil Régional. Choix imposé ou sollicité ? Et pour occuper quel poste ? Nul ne le sait. Transparence quand tu nous tiens …
Enfin, pour ce qui est du siège de directeur du CRT, il se pourrait bien que M.Muselier ait décidé de jouer cette fois la carte… de la surprise. En ne faisant plus appel à des cabinets de chasseurs de tête mais en recherchant la perle rare au sein des compétences locales.
Nous sommes ainsi en mesure de révéler que sauf tsunami ou tremblement de terre, c’est le nom de Loïc Chovelon (photo) qui devrait être divulgué aujourd’hui même à l’occasion d’une réunion avec le personnel du CRT.
M. Chovelon est pour l’heure le chef du service communication-promotion de l’Aéroport Marseille Provence. Depuis de nombreuses années, il a été en première ligne pour promouvoir avec un certain succès la plate-forme provençale au rang qui est désormais le sien.
En binôme avec Julien Boulay, il s’est avéré incontestablement comme l’un des principaux artisans du gigantesque plan de transformation de l’AMP dévoilé dans ses colonnes il y a quelques jours à peine…
D’aucuns jugeront que sa compétence est plutôt limitée en matière de tourisme, d’hébergement et de marchés. Mais c’est mal connaître le personnage qui est -de surcroît- un fervent partisan des nouvelles techniques de l’information.
C’est en tout cas un pur « produit » de la CCI, laquelle gère encore et toujours l’aéroport, nonobstant le couperet qui pèse sur sa tête. D’aucuns laisseraint entendre que c’est un homme de Jean Luc Chauvin, le tout nouveau président de cette puissante chambre consulaire, lequel est lui même -ce n’est un secret pour personne- un proche de Renaud Muselier …
Après avoir vu débarquer fin juin une cigale canadienne sur le Vieux Port, vite emportée par les flots du microcosme politique local, reste à espérer que l’atterrissage automnal d’un spécialiste de l’aérien au sein du CRT ne finisse pas par un crash.
Travailleur infatigable, Loïc Chovelon sait déjà que c’est un boulot de fourmi qui l’attend.
Il doit savoir aussi que le projet (non assumé et souvent nié publiquement) de ne faire plus qu’un seul Comité Régional de Tourisme et donc de supprimer celui de la Riviera est toujours dans les cartons. Du côté des Alpes Maritimes, où de tout temps on s’est montré fermement opposé à ce regroupement, les mentalités semblent avoir évoluées.
Les temps sont durs, et les niçois se disent que finalement une conséquente augmentation des subsides de la Région présidée par leur mentor M. Estrosi, pourraient bien mettre un peu de beurre dans le financement des opérations de promotion et de développement de leur Riviera chérie.
Et au détriment de qui, on vous le demande…
A Marseille,
Jean BEVERAGGI pour La Quotidienne
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