Voyage en UM, une compagnie confond les enfants …
9 septembre 2016 François Teyssier Aucun commentaire People JetBlue Airways, UM, unaccompanied minor 3877 vues
Un événement qui est passé un peu inaperçu pendant les vacances d’été. Il y a deux semaines, deux enfants, tous deux âgés de 5 ans voyageaient non accompagnés à bord d’un vol JetBlue Airways qui reliait Santiago de los Caballeros (République Dominicaine).
La compagnie aérienne américaine à réussi l’exploit assez rare d’acheminer ses petits passagers, des « unaccompanied minor » (U.M) à une mauvaise destination et de les remettre forcément aux mauvais parents. Un échange par inadvertance.
Maribel Martinez, la mère de l’un d’eux, résidente à Manhattan, rapporta à la presse locale que lors de la présentation de l’enfant qui était supposé être le sien qu’elle s’était indignée avec force « Non, ce n’est pas mon enfant. » Pourtant, le passeport en sa possession était bien celui de son fils Andy. Le mystère s’épaississait un peu plus.
Après recherche, cet enfant inconnu, il s’avéra qu’il était attendu par sa famille … à Boston.
Choquée par cette situation Maribel Martinez pensa au pire. L’enlèvement de son enfant. Elle pense qu’elle ne le reverrait plus jamais. L’affolement d’une mère en difficulté.
Pendant deux heures, autant dire une éternité, le temps que JetBlue Airways puisse identifier l’endroit précis où se trouvait Andy et surtout de trouver la manière la plus rapide pour le rapatrier à New York. A l’arrivée, Andy portait bien au poignet un bracelet portant son nom. Personne n’avait pris la peine de vérifier quoi que ce soit au cours du voyage.
Une chose est certaine, c’est que le petit Bostonien arrivé à New York J.F Kennedy avait franchi tous les contrôles de police et de sécurité sans que le passeport en sa possession, celui d’Andy, son bracelet d’identité et sa carte d’embarquement, soit vérifié par qui que ce soit. Il n’avait sans doute pas le profil d’un terroriste !
Personne ne s’était aperçu de la substitution des enfants. Une procédure pour le moins défaillante.
Le politiquement correct étant la norme aux USA, le transporteur fit cette déclaration lénifiante : « Dès que nous avons appris notre erreur, nos équipes de Boston et de New York ont fait le nécessaire pour les ré-acheminer à les enfants à la bonne destination. Durant toute la durée de l’absence des enfants, nous nous sommes bien occupés d’eux. Nous avons mesuré la détresse que pouvait ressentir leurs failles respectives. » Le service minimum.
Et Maribel Martinez de renchérir : « JetBlue Airways m’a demandé un supplément de 100€ pour prendre en charge mon fils durant le trajet. » Et, comme souvent, tout peut ou presque se résoudre avec des dollars aux USA.
JetBlue Airways remboursa 475$, le prix du billet d’avion retour d’Andy. Elle octroya également un dédommagement sous forme d’avoir d’un montant de 2 100$. Insuffisant pour Maribel Martinez.
Elle mandata Sanford Rubinstein, un avocat de grande réputation, pour qu’il assigne la compagnie pour négligence. Aux USA ce genre d’erreur peut se payer très cher.
En conclusion et jamais à court de vérité « vraies », JetBlue fit une nouvelle déclaration : « Pour éviter qu’une telle chose puisse se reproduire à l’avenir, nous avons pris l’initiative de revoir les procédures U.M applicables avec l’équipe de JetBlue à Santiago de los Caballeros. »
Une initiative constructrice, ou un règlement de compte en perspective ?
François Teyssier
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