Selectour affiche la couleur en Afrique du sud
1 décembre 2025 Rédaction Aucun commentaire Distribution Afrique du sud, Cape Town, selectour 2820 vues
Du 25 au 30 novembre dernier, le plus grand réseau d’agences de voyages de France, Selectour, a réunit 554 professionnels du voyage en Afrique du Sud pour son congrès anniversaire, placé sous le thème porteur « Cap sur l’avenir ».
Le président du Directoire, Laurent Abitbol, a dressé là-bas un bilan contrasté des activités expliquant que « si l’amour du voyage de loisirs reste intact et que les gens privilégient désormais l’expérience aux biens matériels, il reste inquiet au sujet du voyage d’affaires qui enregistre un recul de 7 à 8 % depuis octobre dernier, segment qui représente pourtant 70 % des super commissions du réseau« .
Affichant toutefois un optimisme serein, il a fixé un objectif clair, déclarant que Selectour veut faire « partie du GIE mondial » piloté par Certares.
Il a également tenu à rassurer sur l’état des relations concurrentielles en affirmant notamment qu’il : « n’y a aucun problème avec Manor. Et vive la concurrence. »
Un manque de bras flagrant
Abordant la question de l’emploi, Laurent Abitbol a souligné la pénurie de personnel dans le secteur : « Dans notre métier du tourisme, tour-opérateurs et distributeurs, on recherche 7 000 personnes aujourd’hui. Moi j’en cherche 150-200. Allez donc trouver des comptables… »
Il rêve que Selectour devienne un modèle de discipline comparable à Leclerc Voyages, un réseau concurrent et ami dont il est proche.
Faisant preuve d’un sens aigu du pragmatisme, il a lâché : « L’amour, c’est bien, mais l’argent, c’est mieux », rappelant fièrement son objectif atteint de « faire du fric pour les adhérents» avec cette année 35 millions d’euros de redistribution aux adhérents : « Quand votre portefeuille va bien, moi je suis heureux (…). Je vous aime. »
Prendre son destin en main
Sur un ton provocateur, Laurent Abitbol a lancé une mise en garde à la concurrence : « Si Air France fait du voyage, nous, on va acheter des avions.
Et ce n’est pas si compliqué que vous ne le pensez. »
Et de critiquer vivement la gestion de certaines TMC (Travel Management Companies), les jugeant « très mal gérées » car elles « trichent » en prenant des marchés sans marge, insistant que « Selectour, c’est très sérieux, on ne peut pas travailler sans marge. »
Il a aussi exprimé son admiration pour la politique économique italienne qui « a fait une politique économique forte », soulignant qu’il faut « donner un sens au travail car il faut travailler, sinon économiquement, on est mort. »
Des ambitions affichées
Évoquant ses ambitions personnelles, il a confié son rêve d’accéder à des fonctions plus hautes au niveau gouvernemental, visant un ministère avec un budget conséquent : « J’aimerais un ministère où il y a du budget. Oui, j’aimerais. J’imposerai un nouveau style, mais c’est un rêve pour l’instant. »
Devant l’auditoire captivée, il est également revenu sur l’épisode des invités politiques, révélant qu’il avait renoncé à faire venir Barack Obama dont le prix était pourtant correct (200 000 euros), mais les frais annexes (jet privé, gardes du corps) s’élevaient à un million, précisant que Tony Blair serait intéressé.
Malicieusement, il a noté que « Gabriel Attal est le seul homme politique qui n’est pas venu avec un cachet » et a confirmé que le prochain congrès, quant à lui, se tiendra à l’Hilton de Prague, du 26 au 29 novembre prochain, avec le chanteur Amir déjà « bloqué ».
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