Restrictions de voyages en Asie : Singapour va t-elle remplacer définitivement Hong Kong ?

25 avril 2022   Rédaction   Aucun commentaire   À la une    aéroport Changi de Singapour, cathay pacific, Greater Bay Airlines, Hong kong    2589 vues

Le refus de Hong Kong de lever les restrictions de voyage dans le cadre de son approche zéro covid rend son aéroport moins attractif financièrement pour de nombreuses compagnies aériennes.

Le reste du monde s’ouvre désormais aux voyages internationaux, mais à Hong Kong, qui a certaines des quarantaines covid-19 parmi les plus strictes au monde, l’aéroport, qui revendique depuis de nombreuses années le titre d’aéroport le plus fréquenté d’Asie, reste en grande partie vide de passagers entrants. Pour le plus grand bonheur de ses concurrents.

« Beaucoup de compagnies aériennes réfléchissent très fort à l’avenir de Hong Kong – avons-nous encore besoin de voler à Hong Kong? » a déclaré un dirigeant d’une compagnie aérienne nord-américaine, ajoutant qu’il devenait un « suicide de carrière » de continuer à le faire ».

« Je suis assez inquiet que Singapour ne remplace Hong Kong non seulement en tant que centre financier mondial mais aussi en tant que centre d’aviation« , a déclaré l’exécutif, soulignant la décision de Singapore Airlines à la fin de l’année dernière d’ajouter de nouvelles liaisons, notamment vers Vancouver et Seattle.

Déjà l’aéroport Changi de Singapour et l’aéroport international Incheon de Séoul ont dépassé Hong Kong en termes de trafic, et de nombreuses compagnies aériennes, dont Lufthansa, British Airways et Air France, ont complètement suspendu les vols directs vers Hong Kong.

La situation pourrait empirer à cause de la guerre en Ukraine. Finnair a déclaré, au cours du week-end, qu’il pourrait être économiquement non viable de continuer à voler vers l’Asie.

Le marché du voyage (Affaires et loisirs) de Hong Kong avait été touché lourdement pour la première fois en 2019 lorsque la ville a été engloutie par des manifestations prodémocratie.

Plus récemment, le gouvernement chinois a interdit les vols en provenance de neuf pays pour endiguer le flux d’Omicron vers Hong Kong. Même avant cela, la compagnie aérienne locale Cathay Pacific envisageait une perte nette de 5,6 milliards de dollars de Hong Kong à 6,1 milliards de dollars de Hong Kong (717 à 781 millions de dollars) pour 2021.

Néanmoins, conscient de l’énorme potentiel de la cité Etat de Hong Kong (l’aéroport est idéalement positionné pour desservir la grande baie, l’ensemble des villes de la province du Guangdong de l’autre côté de la frontière, y compris la centrale technologique de Shenzhen, avec le plus grand nombre d’entreprises Fortune 500 au monde qui représente au moins 12 % du produit intérieur brut de la Chine), l’aéroport de Hong Kong construit une troisième piste et le gouvernement vient de remettre une licence à une nouvelle compagnie aérienne, Greater Bay Airlines, qui a embauché d’anciens collaborateurs de Cathay Pacific.