La Dangereuse vie d’un agent de voyages
12 juin 2020 François Teyssier Aucun commentaire À la une agent de voyage, Covid-19, France 6524 vues
La vie des agents de voyages n’est pas une expérience à vivre mais, une réalité à expérimenter. La moins dangereuse conséquence de la pandémie de covid-19 est l’émergence d’experts, souvent autoproclamés, qui s’inventent des dons de divination pour devenir l’instant d’un moment autant de Cassandre sur l’avenir de la société dans laquelle nous évoluons.
Ils sévissent partout, pensent qu’une nouvelle société va émerger, que le monde du voyage va se réinventer, que les cartes seront redistribuées. Ce ne sont que des exemples parmi d’autres.
Le voyage n’échappe pas à ce fléau.
Tout est effectivement possible, plus exactement tout est envisageable, mais rien vraiment connu et tout est à faire. Personne n’en détient la moindre clef du futur. Nous ne sommes même pas sûr de la date de reprise des voyages.
Il y a très exactement 80 ans Churchill dont le pragmatisme était proverbial avait dit à ses concitoyens, « I have nothing to offer but blood, toil, tears and sweat… » : Je n’ai rien d’autre à offrir que du sang, du labeur, des larmes et de la sueur.
C’est exactement ce que je pense du proche futur de la profession. Alors, il faudra nous relever, travailler, dur et longtemps pour faire revenir les clients dans les agences de voyages.
Retrouver ses marques dans un monde qui ne sera plus tout à fait le même. Dans l’immédiat en tout cas. Ce sera d’autant plus dur, car les voyageurs auront leurs propres problèmes à affronter. Inutile de chercher à en dresser une liste. Les problèmes viendront en escadrille.
Les uns après les autres. Il faudra avoir la volonté de les affronter au fur et à mesure. Et surtout, ce sera un facteur majeur de réussite, garder la foi et le moral. Pas facile, mais réalisable.
Mais je ne suis pas pessimiste sur l’issue de ce combat quotidien pour rechercher le temps perdu, l’argent non gagné. Les illusions perdues seront pour plus tard.
La profession ne pourra qu’en ressortir grandie, plus mure, car, tout ce qui ne tue pas rend plus fort.
C’est de cette façon un peu vague, que j’imagine le futur proche de la profession. Ce n’est ni un programme électoral, ni une prophétie à la mode, mais le fruit de la propre réflexion.
Pour une fois, j’aimerais tant me tromper.
Pour l’instant, tout ce que je vous souhaite c’est de prendre grand soin de vous et de vos proches. Tout cela à cause d’un microscopique ennemi, aussi dangereux que virulent. Le grain de sable qui enraye la machine.
François Teyssier
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